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Bassin versant du Tarn-Aveyron
AGOUT (81) : Zones humides, quels rôles vis-à-vis de la ressource en eau ? Quelles évolutions face au changement climatique ?
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La partie montagneuse du bassin de l’Agout est constituée d’une multitude de petites zones humides. On y trouve ainsi plus de 6 000 hectares dans les zones des Monts de Lacaune et du Somail, deux massifs confrontés à la méditerranisation du climat.
Un réseau de suivi des zones humides de l'Agout
On sait aujourd’hui, sans que cela soit suffisamment bien documenté, que les zones humides ont un rôle dans l’atténuation des crues et des sécheresses, deux phénomènes hydrologiques aggravés par le changement climatique. Avec l’appui du bureau d’étude SCOP Sagne, le Syndicat Mixte du Bassin de l’Agout (SMBA) a mis en place un réseau de suivi des zones humides situées à l’amont du bassin pour mesurer l’efficacité des actions de restauration de ces écosystèmes et évaluer leur rôle vis-à-vis des nappes et rivières du territoire. Le suivi donnera des éléments chiffrés des services rendus par ces milieux naturels. Les données récoltées permettront aussi de caractériser l’évolution de ces zones humides face à la méditerranisation du climat local.
L’initiative devrait rejoindre le réseau de sites pilotes instrumentés en cours de constitution par le groupe de travail de l’agence de l’eau sur les Solutions fondées sur la Nature (SfN) face au changement climatique. « Cela nous permettra d’assurer la pérennité du suivi et de bénéficier d’un appui technique et financier bienvenu » résume Sophie FAVRE-REGUILLON, animatrice du SAGE local au sein du syndicat.
En pratique, le suivi porte sur une quarantaine de zones humides. Il repose sur l’implantation près d’une centaine de piézomètres mesurant les variations de la hauteur des nappes dans les zones concernées. Les fluctuations des niveaux d’eau sont comparées aux données relevées par 5 stations météorologiques locales.
« Notre souhait est de constituer un véritable réseau sentinelle, comme cela existe déjà pour l’observation des nappes et rivières. De nombreux captages en eau potable du bassin se situent au cœur de ces zones humides. Une modification ou un déclin de leur fonctionnement doit susciter notre vigilance » conclut Sophie FAVRE-REGUILLON.
Un projet soutenu par l'entente pour l'eau
Ce projet, mené en partenariat avec l’Office National des Forêts, est l’un des lauréats de l’appel à projets de l’Entente pour l’eau « Restauration des zones humides en tête de bassin versant ». Dans ce cadre, il bénéficie du soutien de la région Occitanie et de l’agence de l’eau Adour-Garonne.
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