L'eau est un bien commun, partageons-la
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Depuis plus de 50 ans, l’agence de l’eau agit pour un partage durable et solidaire de la ressource en eau dans le grand sud-ouest.
Elle soutient l’évolution des pratiques agricoles pour garantir une eau de qualité et en quantité pour tous les usagers.
Partager l’eau entre les territoires et les usagers pour faire baisser la pression des prélèvements
Le partage et l’amélioration de la gestion de la ressource en eau sont des éléments centraux de la politique de l’eau sur le bassin afin d’assurer l’approvisionnement en eau pour tous les usages.
Dans le cadre de projets de territoire, 3 axes structurent l’action de l’Agence : les économies d’eau, les solutions fondées sur la nature et la création de nouvelles réserves.
L’objectif est de rétablir durablement l’équilibre quantitatif des rivières et des eaux souterraines en période d’étiage :
- partage selon les usages (domestique, agriculture, loisirs…),
- partage entre les territoires (amont et aval).
Le partage de la ressource en eau concerne tous les usagers, c’est pour cela que le programme d’actions de l’Agence affirme un principe de solidarité :
8 millions d'usagers se partagent la ressource
2 milliards m3 d'eau prélevées en moyenne par an
1,2 milliards m3 d'eau de déficit en 2050
L’agence de l’eau a mis en place une feuille de route pour relever l’un des plus grands défis du XXIème siècle :
Permettre aux générations futures de profiter de l’eau, des milieux et des activités à l’avenir, sur le bassin Adour-Garonne, malgré le changement climatique.
Dans les années à venir, le bassin Adour-Garonne sera un territoire de l’Hexagone particulièrement exposé au changement climatique, avec notamment une diminution attendue du débit dans les rivières de -20% à -40%.
Pour faire face à la multiplication des épisodes de sécheresse, l’agence de l’eau agit sur différents leviers, et notamment :
- les économies d’eau,
- la protection des zones humides,
- le désimperméabilisation, l’aménagement des bassins versants et l’agroécologie en vue de ralentir les ruissellements et favoriser l’infiltration des eaux dans le sol,
- l’amélioration de la gestion des réserves existantes et la création de nouvelles.
Ce réchauffement climatique impacte également la qualité de l’eau de part l’augmentation de la température des cours d’eau, l’aggravation des pollutions dues à la baisse de dilution et un écosystème aquatique fragilisé.
Les solutions fondées sur la nature (SFN) permettent de répondre à de nombreux enjeux tout en offrant de multiples avantages environnementaux.
L’agence de l’eau soutient les changements de pratique en aidant les filières à bas intrants et à la conversion à l’agriculture biologique
50 % de la superficie du bassin est une surface agricole (SAU)
13 000 exploitations converties à l'agriculture biologique
384 exploitations soit 29 000 ha aidés en 2019 dans le cadre des PSE
Paiements pour services environnementaux (PSE)
L'agence de l'eau rémunère les exploitations agricoles pour les services rendus à la société en faveur de la qualité de l'eau, des milieux aquatiques et de la biodiversité avec les Paiements pour Services Environnementaux "PSE".
Sur le bassin, après l’expérimentation lancée dès 2019, la démarche se poursuit avec de nouveaux territoires.
Cette vidéo présente le témoignage d'une opération PSE dans l'Arize sur le Parc National régional des Pyrénées Ariégeoises.
Evolutions et nouvelles pratiques agricoles
L’agriculture est une activité économique majeure dans le bassin Adour-Garonne : des solutions concrètes existent, portées par des agriculteurs, instituts techniques, réseaux, avec le soutien de l’agence de l’eau… pour préserver l’eau, les sols, la biodiversité tout en assurant la performance économique des exploitations. Témoignages sur le terrain.
Focus actions
Le projet de territoire Garon’Amont
Préserver la ressource en eau, un enjeu majeur sur le bassin versant Garonne Amont
L’agence de l’eau est partenaire du Département de la Haute-Garonne sur le Projet de territoire Garon’Amont qui vise à assurer la ressource en eau l’été.
Ce projet, présenté le 20 octobre 2020 par le conseil départemental, prévoit un plan d’actions devenu "un plan d’urgence" compte tenu de l’accélération des phénomènes climatiques
Sécheresses, diminution des réserves... A Toulouse, l'eau potable des habitants est menacée !
L'usage de l'eau potable de Toulouse pourrait être bouleversé à cause du changement climatique. Un été 2020 le plus sec depuis le début des observations météorologiques et la hausse de la température de la Garonne, les stations de traitement de l’eau ont dû fonctionner par dérogation. Si le pire des scénarios - la coupure d’eau - a pu être évité cet été, la situation s’aggrave sur le front de la sécheresse et du déficit de réserve d’eau dans le bassin.
Vitale aussi bien pour les écosystèmes que pour les activités humaines, l’eau est aussi une ressource menacée. Pour assurer une gestion concertée et durable de l’eau en Garonne Amont, le Projet de territoire vise à fédérer chaque acteur concerné autour d’une réflexion commune, d’où doit découler un plan d’actions concrètes. Entrepreneur, agriculteur, représentant associatif, habitant, élu local : chaque personne présente sur le territoire est, à un titre ou à un autre, usagère de l’eau.
Un programme de 32 actions issues de recommandations d’un panel citoyen
L’objectif était de s’appuyer sur une grande concertation publique avec les différents acteurs concernés par l’usage de l’eau sur ce territoire. Fruit d’un dialogue citoyen, ce sont 130 recommandations qui ont abouti aux 32 actions finalement retenues.
Ce cadre de travail devra s’étaler sur la période 2020-2025 et portera sur :
Les économies d’eau : l’eau potable, l’eau industrielle, les modèles agricoles
Le pacte de gouvernance : associer les citoyens aux politiques de l’eau, clarifier la gouvernance du partage de l’eau
Le stockage d’eau : appui sur les stocks existants, solutions fondées sur la nature, nouveaux stocks
Pour aller plus loin
Consultation projet de Sdage 2022-2027
A partir du 1er mars : donnez votre avis sur l'eau !
Citoyens, usagers et acteurs du bassin pourront donner leur avis sur la politique de l'eau du bassin pour les 6 prochaines années.
Cette grande consultation sur le territoire portera sur :
- le projet de schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux, le SDAGE, élaboré par le comité bassin Adour-Garonne,
- le plan de gestion des risques inondations (PGRI) élaboré par l’État.
Elle a pour objectif d'informer, de recueillir l'avis et les observations des usagers et des partenaires institutionnels sur les documents structurants de la gestion de l'eau sur le bassin : SDAGE et PGRI.
Les questionnaires sur l’eau et les inondations ainsi que tous les documents soumis à la consultation seront consultables sur le site internet de l'Agence à partir du 1er mars et pour une durée de 6 mois.