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Bilan d’un été sans précédent...

#117

Un hiver plus sec que la moyenne, des températures caniculaires à répétition et une absence de précipitations significatives durant plusieurs semaines nous ont conduits à traverser un épisode de sécheresse inédit.

Rivière Ariège – Clermont-Le-Fort (31) – 8/09/2022.  Lionel Saint-Olympe DR OFB Occitanie

Un hiver plus sec que la moyenne, des températures caniculaires à répétition et une absence de précipitations significatives durant plusieurs semaines nous ont conduits à traverser un épisode de sécheresse inédit.

L’année 2022 a vu se succéder des mois particulièrement chauds, surpassant les records établis en 2003 sur la période d’avril à août. Le déficit de pluie sur cette même période est d’environ 35 %, du jamais vu depuis le début des années 60.

Les conséquences de cette sécheresse sur la biodiversité sont nombreuses : forte pression sur les écosystèmes aquatiques, élévation de la température de l’eau, fragmentation des cours d’eau empêchant les déplacements d’espèces, plus grande concentration en polluants, accélération de la prolifération de certaines espèces invasives… Plus de 40 % des fleuves et rivières du bassin ont connu des assecs.

Le soutien artificiel du débit des cours d’eau a été mobilisé de manière intensive et dans des proportions inégalées, dès le début du mois de juillet. Les débits cibles ont été revus à la baisse, au regard de la longévité du phénomène. Les retenues participant au soutien d’étiage sont à leur plus bas niveau connu, entre 10 et 40% de remplissage seulement.
La Garonne a subi des niveaux bien en dessous des années sèches « classiques » (décennales) malgré un soutien d’étiage très important plus de 57 millions de mètres cube déstockés, là encore un record.

Au niveau national, mi-septembre, près de 93 départements sur 96 sont concernés par une vigilance et des arrêtés de crise sont encore effectifs dans 70 départements. Les restrictions ont concerné tous les types d’usages économiques dont agricoles et industriels mais également domestiques.

L’accès à l’eau potable a également supposé des mesures d’adaptation dans plus de 100 communes du bassin Adour-Garonne.

Les acteurs de l’eau et particulièrement des services de l’Etat ont été fortement sollicités. Les préfets de départements et leurs services ont pris les décisions nécessaires en concertation avec les acteurs des territoires (restrictions, dérogations, soutien d’étiage, contrôles…). Les préfets coordonnateurs de sous-bassin ont veillé au maintien d’une solidarité amont-aval, pendant toute la durée du phénomène.

La crise perdure toujours en ce début de mois d’octobre et l’ensemble des acteurs de l’eau se mobilise aujourd’hui pour organiser les retours d’expérience et planifier les mesures d’adaptation prescrites par cet épisode annonciateur.