Protection des captages d’eau potable : Une eau de qualité, c’est une eau mieux protégée à la source !

Avec près de 5 300 captages destinés à l’alimentation en eau potable recensés sur le bassin Adour-Garonne, la préservation de la qualité de l’eau est une priorité. Parmi eux, 95 captages prioritaires ont été identifiés en raison de leur vulnérabilité aux pollutions diffuses, notamment d’origine agricole en nitrates et phytosanitaires. L’Agence de l’eau Adour-Garonne met ainsi en œuvre des plans d’actions à l’échelle des aires d’alimentation de ces captages pour réduire ces pollutions à la source et sécuriser l’accès à une eau potable de qualité. Protéger ces zones est un enjeu majeur pour garantir durablement la qualité de l’eau et d’autant plus dans un contexte de changement climatique où la diminution des débits aura un impact direct sur la qualité de la ressource.

D’autres captages sensibles aux pollutions diffuses font l’objet d’un accompagnement équivalent comme le prévoit la feuille de route captages du ministère de la transition écologique.

Renforcer les moyens financiers dés d’aujourd’hui pour garantir la résilience de demain Dans le cadre de son 12ᵉ programme d’intervention (2025-2030), l’Agence de l’eau Adour-Garonne mobilise 59 millions d’euros/an pour accompagner les collectivités et acteurs locaux dans la protection des captages. L’objectif est de renforcer la prévention à la source et d’accompagner les filières agricoles sur la transition agroécologique nécessaire à la résilience des productions agricoles face aux défis du changement climatique pour assurer un approvisionnement en eau sécurisé en qualité et quantité.

Plusieurs leviers garantissent une eau plus propre et réduisent les coûts de traitement : 

✔️ la mise en place de périmètres de protection et de délimitation des aires d’alimentation des captages pour lutter contre toutes les pollutions, à savoir : ponctuelles, accidentelles et diffuses 

✔️ l’accompagnement des agriculteurs vers des pratiques agroécologiques, favorisant la réduction des intrants, la biologie des sols (réduction des labours, …) et l’infiltration de l’eau dans les sols (haies, …) 

✔️ la restauration des milieux naturels, notamment des zones humides, pour améliorer l’infiltration de l’eau et la filtration des polluants 

✔️ la sensibilisation et la formation des acteurs locaux pour garantir une meilleure gestion de la ressource en eau.

S’ajoutent aux 59 M€, l’ensemble des aides pour réduire et prévenir les pollutions ponctuelles des entreprises et des collectivités (82 M€ et 13 M€), les aides à la restauration et la gestion des milieux aquatiques et humides (57 M€), les aides aux démarches territoriales (4,5 M€) permettant d’animer avec les acteurs et les usagers les actions nécessaires.

Une eau plus propre et plus sûre pour les populations : en réduisant les pollutions à la source, on diminue les besoins en traitements chimiques pour rendre l’eau potable, ce qui limite de fait la formation d’éventuels de sous-produits de traitement et un moindre coût de traitement pour les collectivités : moins de polluants dans l’eau signifie moins de coûts pour les usines de potabilisation, un bénéfice direct pour les finances locales et les consommateurs.

Un impact positif sur la biodiversité et le climat : restaurer des zones humides, limiter l’érosion des sols et encourager des pratiques agricoles plus durables permet aussi de préserver la faune et la flore, tout en améliorant la résilience des territoires face au changement climatique. Une meilleure résilience face aux crises climatiques : en améliorant l’infiltration des eaux de pluie et en limitant l’érosion, on sécurise les ressources en eau face aux sécheresses et aux épisodes de pollution accidentelle.

Grâce à ces actions, l’agence de l’eau Adour-Garonne joue un rôle clé dans la préservation de la ressource en eau pour les générations futures, aux côtés des collectivités qui assurent le service public d’eau potable.